Voici 10 des plus beaux poèmes anglais sur le printemps, de la délicatesse de Christina Rossetti à la fraîcheur toute simple de John Clare.
Cette fois, pas besoin de manteau : les fleurs, les oiseaux et les haies en fleurs vous attendent au détour des vers !
Les 10 plus beaux poèmes anglais de printemps
Le printemps est une saison pleine de vie.
Les jours s’allongent, les arbres refleurissent, les agneaux gambadent dans les prés, et les oiseaux chantent à tue-tête.
Pas étonnant qu’il ait inspiré tant de poètes anglais à travers les siècles.
J’ai sélectionné pour vous des poèmes de printemps anglais, classiques et intemporels.
De Shakespeare à Philip Larkin, en passant par William Wordsworth, tous célèbrent à leur manière le renouveau de la nature.

Le printemps à Burwash © French Moments
Des poèmes sur la beauté du printemps
Le printemps, c’est la saison des promesses.
C’est le moment où la nature se réveille doucement, où tout recommence.
On y sent la lumière revenir, la terre respirer à nouveau.
Les poèmes que j’ai choisis évoquent cette renaissance avec des images simples et fortes : les pommiers en fleurs, les chants d’oiseaux, les gouttes de rosée sur l’herbe fraîche… et parfois, une touche de mélancolie.
Car le printemps passe vite, et c’est aussi ce qui le rend si précieux.
Comme pour l’hiver, j’ai décidé de vous proposer ces textes dans leur langue originale.
En anglais, les mots chantent différemment.
Et dans ces poèmes, ils sont souvent aussi légers qu’un souffle de vent dans les feuilles nouvelles.
Enfin, j’ai accompagné cette sélection de photos prises dans la campagne anglaise au printemps.
Juste pour le plaisir… et peut-être pour vous donner envie d’aller voir ces paysages de vos propres yeux.
Et pour terminer cette balade poétique, vous trouverez à la fin de l’article un poème que j’ai moi-même écrit, inspiré par la campagne anglaise au printemps. 🌿🇬🇧

Le début du printemps dans la campagne du High Weald © French Moments
Spring
Christina Rossetti (1830-1894)
Dans ce poème, Christina Rossetti célèbre le printemps, cette saison où tout renaît après l’hiver.
Au début, elle nous montre la nature encore endormie, enfermée dans le froid. Mais peu à peu, la vie reprend.
La pluie tombe, le vent souffle doucement, le soleil revient. L’herbe pousse, les arbres se couvrent de feuilles, les oiseaux chantent.
Elle insiste sur la beauté unique du printemps. C’est le moment où tout commence, où la vie surgit partout.
Avant même que les bébés oiseaux sortent du nid, avant que les fleurs soient nombreuses, il y a une sorte de miracle dans l’air.
Mais Rossetti nous rappelle aussi que cette saison passe vite. Le printemps naît… et meurt déjà.
C’est une joie fragile, précieuse. Une vie courte, mais pleine de force. Un instant intense, entre la naissance et la fin.
Frost-locked all the winter,
Seeds, and roots, and stones of fruits,
What shall make their sap ascend
That they may put forth shoots?
Tips of tender green,
Leaf, or blade, or sheath;
Telling of the hidden life
That breaks forth underneath,
Life nursed in its grave by Death.
Blows the thaw-wind pleasantly,
Drips the soaking rain,
By fits looks down the waking sun:
Young grass springs on the plain;
Young leaves clothe early hedgerow trees;
Seeds, and roots, and stones of fruits,
Swollen with sap put forth their shoots;
Curled-headed ferns sprout in the lane;
Birds sing and pair again.
There is no time like Spring,
When life’s alive in everything,
Before new nestlings sing,
Before cleft swallows speed their journey back
Along the trackless track –
God guides their wing,
He spreads their table that they nothing lack, –
Before the daisy grows a common flower
Before the sun has power
To scorch the world up in his noontide hour.
There is no time like Spring,
Like Spring that passes by;
There is no life like Spring-life born to die,
Piercing the sod,
Clothing the uncouth clod,
Hatched in the nest,
Fledged on the windy bough,
Strong on the wing:
There is no time like Spring that passes by,
Now newly born, and now
Hastening to die.

Le début du printemps dans la campagne du High Weald © French Moments
Sonnet 98
William Shakespeare (1564-1616)
Dans ce sonnet, Shakespeare parle du printemps… mais d’un printemps sans joie.
Il est loin de la personne qu’il aime, et à ses yeux, tout semble froid. Même si le mois d’avril est plein de couleurs, d’oiseaux et de parfums, rien ne le touche vraiment.
Il ne voit pas la beauté des fleurs. Il ne s’émerveille pas devant le blanc du lys ni le rouge profond de la rose.
Pourquoi ? Parce que tout lui rappelle celle qu’il aime. À ses yeux, elle est plus belle que tout.
Les fleurs ne sont que des copies, des « figures de délice » dessinées à partir d’elle.
Et sans elle, même au cœur du printemps, c’est comme si c’était toujours l’hiver. Il ne joue qu’avec son ombre, pas avec la vraie lumière.
From you have I been absent in the spring,
When proud-pied April, dressed in all his trim,
Hath put a spirit of youth in everything,
That heavy Saturn laughed and leaped with him.
Yet nor the lays of birds, nor the sweet smell
Of different flowers in odour and in hue,
Could make me any summer’s story tell,
Or from their proud lap pluck them where they grew:
Nor did I wonder at the lily’s white,
Nor praise the deep vermilion in the rose;
They were but sweet, but figures of delight
Drawn after you, – you pattern of all those.
Yet seem’d it winter still, and, you away,
As with your shadow I with these did play.

L'église et le monument aux morts de Burwash au printemps © French Moments
The Spring
Thomas Carew (1595-1640)
Dans ce poème, Thomas Carew décrit l’arrivée du printemps.
L’hiver est enfin parti. La neige a fondu, les rivières ne sont plus gelées, la terre se réchauffe doucement.
Le soleil revient, la nature s’éveille : les oiseaux chantent, les insectes sortent de leur cachette, les arbres et les collines se parent de couleurs.
Mais au milieu de toute cette joie, le poète reste triste. Pourquoi ?
Parce que la femme qu’il aime ne partage pas ses sentiments. Le printemps est partout, sauf dans son cœur à elle.
Même sous le soleil, elle reste froide, comme en plein hiver.
Lui, il rêve d’amour au grand air, à l’ombre des arbres… mais elle, elle garde en elle la glace de janvier.
C’est un poème à la fois joyeux et mélancolique. Le printemps est là, mais l’amour du poète, lui, ne fleurit pas.
Now that the winter's gone, the earth hath lost
Her snow-white robes, and now no more the frost
Candies the grass, or casts an icy cream
Upon the silver lake or crystal stream;
But the warm sun thaws the benumbed earth,
And makes it tender; gives a sacred birth
To the dead swallow; wakes in hollow tree
The drowsy cuckoo, and the humble-bee.
Now do a choir of chirping minstrels bring
In triumph to the world the youthful Spring.
The valleys, hills, and woods in rich array
Welcome the coming of the long'd-for May.
Now all things smile, only my love doth lour;
Nor hath the scalding noonday sun the power
To melt that marble ice, which still doth hold
Her heart congeal'd, and makes her pity cold.
The ox, which lately did for shelter fly
Into the stall, doth now securely lie
In open fields; and love no more is made
By the fireside, but in the cooler shade
Amyntas now doth with his Chloris sleep
Under a sycamore, and all things keep
Time with the season; only she doth carry
June in her eyes, in her heart January.

Dans les jardins au printemps © French Moments
Now fades the last long streak of snow
Alfred Lord Tennyson (1809-1892)
Dans ce poème, Alfred Lord Tennyson peint un printemps plein de lumière et de mouvement.
La neige disparaît, les fleurs apparaissent, les violettes poussent sous les arbres, les oiseaux chantent et les paysages prennent des couleurs plus douces.
Tout devient vivant, vibrant. Même les voiles des bateaux sur les rivières semblent plus claires sous le soleil.
Les oiseaux migrateurs reviennent, changent de ciel, construisent leurs nids.
La nature est en pleine activité. Et cette énergie touche aussi le poète.
Lui aussi sent le printemps naître dans son cœur. Sa tristesse se transforme peu à peu, comme une violette d’avril, en quelque chose de plus doux. Une fleur parmi les autres, discrète, mais bien là.
Un poème plein de beauté, de musique… et d’espoir.
Now fades the last long streak of snow,
Now burgeons every maze of quick
About the flowering squares, and thick
By ashen roots the violets blow.
Now rings the woodland loud and long,
The distance takes a lovelier hue,
And drown’d in yonder living blue
The lark becomes a sightless song.
Now dance the lights on lawn and lea,
The flocks are whiter down the vale,
And milkier every milky sail
On winding stream or distant sea;
Where now the seamew pipes, or dives
In yonder greening gleam, and fly
The happy birds, that change their sky
To build and brood; that live their lives
From land to land; and in my breast
Spring wakens too; and my regret
Becomes an April violet,
And buds and blossoms like the rest.

Le printemps en Angleterre (Burwash, East Sussex) © French Moments
Young Lambs
John Clare (1793-1864)
Dans ce poème, John Clare nous décrit l’arrivée du printemps à travers de petits signes très concrets.
Les clôtures tombent en ruine, les restes de meules de foin brillent au soleil, et les premières fleurs, comme les boutons d’or, s’ouvrent doucement.
Elles tracent des lignes dorées autour des buissons. Tout semble encore discret, mais la vie revient.
Et puis soudain, des agneaux apparaissent. L’un bondit joyeusement pour retrouver sa mère.
Un autre reste allongé, immobile, comme s’il faisait la sieste au soleil. Il ne bouge même pas quand le poète passe tout près.
Il est là, étendu, bien au chaud, parfaitement tranquille.
C’est un poème tout simple, mais très vivant.
On y sent la campagne, le soleil timide, et la douceur des jeunes bêtes. Le printemps y est vu à hauteur d’homme… ou plutôt, à hauteur d’agneau.
The spring is coming by a many signs;
The trays are up, the hedges broken down,
That fenced the haystack, and the remnant shines
Like some old antique fragment weathered brown.
And where suns peep, in every sheltered place,
The little early buttercups unfold
A glittering star or two--till many trace
The edges of the blackthorn clumps in gold.
And then a little lamb bolts up behind
The hill and wags his tail to meet the yoe,
And then another, sheltered from the wind,
Lies all his length as dead--and lets me go
Close bye and never stirs but baking lies,
With legs stretched out as though he could not rise.

Printemps en Angleterre - Moutons à Burwash © French Moments
Lines Written in Early Spring
William Wordsworth (1770-1850)
Dans ce poème, William Wordsworth se promène dans un bois au début du printemps.
Il écoute les oiseaux, regarde les fleurs, sent le vent dans les branches. Tout autour de lui semble plein de joie simple.
Les pervenches, les primevères, les oiseaux qui sautillent… il sent que la nature vit un bonheur silencieux, presque sacré.
Mais ce bonheur lui rappelle aussi une tristesse. Car en regardant la beauté de la nature, il pense à l’homme… et à ce que les hommes se font entre eux.
La guerre, la violence, la haine. Alors, même s’il croit que les fleurs et les oiseaux trouvent du plaisir à vivre, il ne peut s’empêcher de soupirer : « qu’est-ce que l’homme a fait de l’homme ? »
Un poème paisible… mais traversé par une douleur discrète. Le contraste entre la paix de la nature et les souffrances humaines.
I heard a thousand blended notes,
While in a grove I sate reclined,
In that sweet mood when pleasant thoughts
Bring sad thoughts to the mind.
To her fair works did Nature link
The human soul that through me ran;
And much it grieved my heart to think
What man has made of man.
Through primrose tufts, in that green bower,
The periwinkle trailed its wreaths;
And ’tis my faith that every flower
Enjoys the air it breathes.
The birds around me hopped and played,
Their thoughts I cannot measure:—
But the least motion which they made
It seemed a thrill of pleasure.
The budding twigs spread out their fan,
To catch the breezy air;
And I must think, do all I can,
That there was pleasure there.
If this belief from heaven be sent,
If such be Nature’s holy plan,
Have I not reason to lament
What man has made of man?

Dans les rues de Rye au printemps © French Moments
O Were My Love Yon Lilac Fair
Robert Burns (1759-1796)
Dans ce poème, Robert Burns rêve d’être proche de la femme qu’il aime.
Il imagine qu’elle est un lilas en fleur, et lui un petit oiseau qui vient s’abriter dans ses branches, quand ses ailes sont fatiguées.
Il pense aussi à l’automne et à l’hiver qui viendraient abîmer cette beauté… mais il retrouve l’espoir en pensant au printemps, quand tout renaît.
Puis il change d’image : il voit son amoureuse comme une rose rouge sur un vieux mur de château.
Et lui, il serait une goutte de rosée tombant doucement sur sa poitrine. Il décrit alors un moment d’intimité parfait : se reposer là, dans la douceur de sa peau, toute la nuit, jusqu’à ce que le soleil les réveille.
C’est un poème plein de tendresse, de désir, et d’images naturelles. Le printemps devient ici une saison d’amour, de beauté, et de rêve.
O were my love yon Lilac fair,
Wi' purple blossoms to the Spring,
And I, a bird to shelter there,
When wearied on my little wing!
How I wad mourn when it was torn
By Autumn wild, and Winter rude!
But I wad sing on wanton wing,
When youthfu' May its bloom renew'd.
O gin my love were yon red rose,
That grows upon the castle wa';
And I myself a drap o' dew,
Into her bonie breast to fa'!
O there, beyond expression blest,
I'd feast on beauty a' the night;
Seal'd on her silk-saft faulds to rest,
Till fley'd awa by Phoebus' light!

Prairie sauvage à Sheffield Park, un des plus beaux jardins du Sussex © French Moments
Loveliest of Trees
A. E. Housman (1859-1936)
Dans ce poème, A. E. Housman nous parle des cerisiers en fleurs, qu’il trouve magnifiques.
Ils sont tout blancs, comme s’ils portaient une robe pour Pâques.
Le poète les admire avec une grande tendresse, mais aussi une certaine urgence.
Il a vingt ans. Il pense qu’il vivra peut-être jusqu’à soixante-dix. Cela lui laisse cinquante printemps à venir.
Et il se dit que ce n’est pas tant que ça… Alors il veut profiter de chaque saison, ne rien manquer de cette beauté fragile.
Aller dans les bois, encore et encore, pour voir les cerisiers couverts de « neige » – cette neige de pétales blancs.
Sous ses airs paisibles, ce poème cache une petite mélancolie.
Il parle du temps qui passe, de la jeunesse qui ne revient pas. Mais il transforme cette pensée en envie de vivre pleinement le présent, de savourer chaque fleur tant qu’il est encore temps.
Loveliest of trees, the cherry now
Is hung with bloom along the bough,
And stands about the woodland ride
Wearing white for Eastertide.
Now, of my threescore years and ten,
Twenty will not come again,
And take from seventy springs a score,
It only leaves me fifty more.
And since to look at things in bloom
Fifty springs are little room,
About the woodlands I will go
To see the cherry hung with snow.

Nymans, un des plus beaux jardins du Sussex © French Moments
Spring
Gerard Manley Hopkins (1844-1889)
Dans ce poème, Hopkins célèbre la beauté éclatante du printemps.
Il décrit des scènes pleines de vie : les mauvaises herbes qui poussent comme des roues vertes, les œufs des grives comme de petits ciels, les chants d’oiseaux si intenses qu’ils résonnent comme des éclairs.
Les arbres en fleurs touchent le bleu du ciel, les agneaux bondissent dans les prés. Tout est mouvement, lumière, joie.
Mais cette joie cache une inquiétude. Le poète pense au jardin d’Éden, à ce monde pur que l’humanité a perdu.
Il a peur que le péché vienne ternir cette innocence. Alors il adresse une prière au Christ, l’« enfant de la Vierge », pour qu’il protège les jeunes esprits, les cœurs purs du printemps, surtout ceux des enfants.
Un poème à la fois exubérant et grave. Il célèbre la nature, tout en demandant qu’on en préserve la beauté et la candeur.
Nothing is so beautiful as Spring –
When weeds, in wheels, shoot long and lovely and lush;
Thrush’s eggs look little low heavens, and thrush
Through the echoing timber does so rinse and wring
The ear, it strikes like lightnings to hear him sing;
The glassy peartree leaves and blooms, they brush
The descending blue; that blue is all in a rush
With richness; the racing lambs too have fair their fling.
What is all this juice and all this joy?
A strain of the earth’s sweet being in the beginning
In Eden garden. – Have, get, before it cloy,
Before it cloud, Christ, lord, and sour with sinning,
Innocent mind and Mayday in girl and boy,
Most, O maid’s child, thy choice and worthy the winning.

Roses à Bateman's, un des plus beaux jardins du Sussex © French Moments
Coming
Philip Larkin (1922-1985)
Dans ce poème, Philip Larkin décrit un moment de transition : l’hiver s’en va, le printemps approche.
La lumière du soir devient plus douce, plus dorée. Les jardins sont encore nus, mais un merle chante, entouré de lauriers.
Sa voix semble toute neuve, comme épluchée, et résonne contre les murs de briques.
Larkin répète deux fois : It will be spring soon. Comme une promesse qu’il se fait à lui-même.
Et soudain, quelque chose d’étrange se produit en lui. Cet homme qui a depuis longtemps oublié les joies de l’enfance se sent, l’espace d’un instant, comme un enfant.
Un enfant qui entend des adultes rire d’un bonheur qu’il ne comprend pas… mais qui, malgré tout, se sent heureux.
C’est un poème tout en retenue, plein de silence et de lumière. Il parle de la joie qui revient sans prévenir, même chez ceux qui pensaient ne plus pouvoir la ressentir.
On longer evenings,
Light, chill and yellow,
Bathes the serene
Foreheads of houses.
A thrush sings,
Laurel-surrounded
In the deep bare garden,
Its fresh-peeled voice
Astonishing the brickwork.
It will be spring soon,
It will be spring soon —
And I, whose childhood
Is a forgotten boredom,
Feel like a child
Who comes on a scene
Of adult reconciling,
And can understand nothing
But the unusual laughter,
And starts to be happy.

Jacinthes des bois © French Moments
Sous le charme printanier du bocage anglais
Pierre Guernier (2025)
J’ai composé ce poème en pensant à ce que j’ai vu, au fil des saisons, dans l’Angleterre rurale.
Des scènes simples, rencontrées au détour d’un sentier : un pommier en fleurs, un agneau couché dans l’herbe, un merle perché sur un vieux mur.
Le printemps là-bas a quelque chose de tendre, de discret, comme un murmure.
Ce texte est une manière de garder trace de ces instants — et de partager ce que le bocage anglais m’a soufflé.
L’aubépine en éveil parfume les haies claires,
Un agneau dans le pré s’endort contre sa mère ;
Le vieux chêne abrite les jeux de l’écureuil
Et couvre un toit de chaume de ses vertes feuilles.
Le sentier court, paisible, le long du vieux bocage,
Où brillent des jonquilles au bord du paysage ;
Le pommier tout en fleurs incline ses rameaux
Sur un banc de mousse, aux reflets d’un ruisseau.
Et la vieille église au clocher trapu sur le village
Fait sonner le printemps à travers le bocage.
Le vent passe en secret, doux comme une caresse,
Et garde du printemps anglais une tendre promesse.

Prairies à mouton à Burwash © French Moments
Pour en savoir plus
Pour découvrir davantage de poèmes anglais de printemps, je vous suggère les sites suivants :
- 10 Plus beaux poèmes anglais d'hiver
- Le printemps en Angleterre : une collection de photos sur le blog
- 10 of the Best Poems about England and the English Countryside
- The Poetry Society
- L'article de Wikipedia sur la poésie anglaise
- L'article de Wikipedia sur les poètes anglais

C'est le début du printemps ! (Burwash) © French Moments