Ma première impression du Weald remonte à juin 2019, lorsque nous avons quitté les sommets alpins de Savoie pour venir nous installer dans le petit village de Burwash, au cœur du Haut-Weald.
Ce fut une rencontre inattendue, un peu rude au début, presque silencieuse.
J’arrivais du monde vertical de la Vanoise et du Beaufortain, où les horizons sont tranchants, les vents secs, la lumière crue sur la neige ou les alpages.

Notre village de Savoie en hiver © French Moments
Et soudain, me voilà plongé dans un paysage tout en courbes et en feuillages, boisé, secret, feutré, que je ne connaissais pas du tout — le Weald.

Pâques en Angleterre (village de Burwash) © French Moments
Rien, ou presque, ne m’avait préparé à cette campagne anglaise oubliée du monde, nichée entre les North Downs et les South Downs, à peine à 45 minutes en train du centre de Londres, et pourtant aussi loin de l’agitation des grandes villes que si elle était cachée derrière une frontière invisible.
Et c’est peut-être justement ce qui m’a frappé d’abord : ce contraste entre proximité apparente et éloignement ressenti.
Le Weald, pour moi, n’a pas été un coup de foudre.
Il m’a fallu du temps. Il a fallu l’apprivoiser à pied, le parcourir sans carte, écouter le bruit des sabots dans les chemins creux, découvrir les forêts profondes, les haies anciennes, les pubs endormis, les collines où paissent les chevaux.
Peu à peu, j’ai compris que sous son apparence discrète, ce territoire est l’un des plus riches et les plus anciens du sud de l’Angleterre.
Et ce qui me surprend encore aujourd’hui, c’est qu’il reste largement inconnu des touristes français, qui, pressés de rejoindre Londres depuis Douvres, le contournent sans même s’en apercevoir.
Il faut avoir la curiosité de quitter les grands axes, de ralentir, de se perdre un peu… pour que le Weald daigne se révéler.
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Le Weald, ou la légendaire forêt d’Andred
Je vais vous dire une chose. Avant 2019, si quelqu’un m’avait parlé de la « forêt d’Andred », j’aurais sans doute imaginé un lieu fictif dans un roman de Tolkien.
Et pourtant… elle a bien existé. Andredesweald, c’était son nom.
Une immense étendue boisée qui couvrait toute la région du Weald, depuis les marais du Kent jusqu’à ce qu’on appelle aujourd’hui la New Forest.

La forêt d'Anderida pendant l'occupation romaine
Un océan de verdure de près de 200 kilomètres de long. Rien que ça.
Ce n’était pas vraiment une forêt au sens moderne.
Plutôt une mosaïque étrange, faite de grands bois touffus, de clairières, de landes, de haies sauvages, de mares et de marécages.
Un monde à part. Sauvage, difficile à pénétrer, et pendant très longtemps... largement inhabité.

Dans la forêt du Weald © French Moments
Les Saxons, au IXe siècle, n’avaient pas encore tout conquis.
Le Weald était, à leurs yeux, un territoire périphérique, hostile, mystérieux.
On y envoyait les porcs en pâture — ils se régalaient de faines et de glands dans les sous-bois. On y construisait rarement.
Et si on y vivait, c’était en marge, dans des clairières reculées, entre deux ruisseaux boueux.
Ce qui m’a frappé, quand j’ai découvert tout ça, c’est à quel point le paysage actuel garde la mémoire de cette époque.
Ce n’est pas juste une impression. Il y a des coins où l’on sent presque que rien n’a bougé.
Franchement, un jour, en marchant seul sur un sentier envahi par la brume, entre deux rideaux de chênes, j’ai eu l’impression que la forêt m’observait.
Et pas dans un sens romantique. Non, vraiment : une sensation presque dérangeante. Comme si j’étais un intrus.
Bon. Peut-être que j’exagère un peu. Ou que je regardais trop de séries médiévales à ce moment-là.

Un chemin pittoresque bordé de jacinthes © French Moments
Mais toujours est-il que ce n’est pas un paysage anodin.
Il y a quelque chose d’ancien ici, quelque chose de têtu, de presque immobile.
Un territoire qui a résisté à l’Histoire.
Ou du moins, qui l’a digérée à sa façon.
Et puis il y a les noms. Hammerwood. Furnace Pond. Iron Hill.
Des toponymes qui trahissent un passé qu’on ne soupçonne pas quand on se contente de regarder les collines onduler sous le ciel.
Parce que oui, malgré son air bucolique, le Weald a aussi été une terre de feu et de métal. Mais ça, on en reparle dans un instant.
Un territoire façonné par l’homme, mais jamais dompté
Ce qui est étrange avec le Weald — et j’en ai vraiment pris conscience après plusieurs mois à sillonner les environs de Burwash à pied — c’est qu’on sent bien que l’homme est passé par là, qu’il a voulu s’installer, cultiver, élever, tailler, ouvrir des chemins… et en même temps, on a l’impression qu’il n’a jamais vraiment eu le dessus.

C'est le début du printemps ! (Burwash) © French Moments
Le Weald s’est laissé modeler, oui, mais à sa manière.
Il a gardé ses coins secrets, ses replis boueux, ses bois touffus que personne ne songe à traverser autrement qu’en silence.
À partir du VIIe siècle, on commence à voir apparaître ce qu’on appelle des clairières d’habitation, un peu partout dans la forêt.
Des petits hameaux, souvent autour d’une ferme, ou deux, perdus au fond d’un vallon.

Le début du printemps dans la campagne du High Weald © French Moments
Pas de grandes villes, pas de centre.
Juste une mosaïque de prés, de haies, de bouts de bois laissés là exprès pour le bois de chauffe, ou parce que les ancêtres ne les avaient jamais touchés.
Il n’y avait pas non plus de champs ouverts, comme dans la majorité du reste de l’Angleterre médiévale.
Ici, pas de grandes bandes de terres agricoles en commun, labourées par le village entier.
Non. Dans le Weald, chacun avait son coin, sa parcelle, sa haie.

Point de vue sur la campagne du Weald à Nymans © French Moments
Une organisation presque chaotique. Et du coup, encore aujourd’hui, quand on regarde la carte, on voit cette structure — ou plutôt cette non-structure — se dessiner sous forme de parcelles biscornues, de chemins imprévisibles, de hameaux sans église.
Et là, j’ai compris un truc. Ce paysage n’est pas seulement ancien.
Il est rebelle. Résistant.
Comme s’il n’avait jamais voulu entrer dans les cases, dans les plans d’urbanisme, dans la logique normande ou romaine.
Franchement, même les GPS s’y perdent. Je ne compte plus les fois où Google Maps m’a demandé de faire demi-tour dans une voie sans issue alors qu’il n’y avait qu’un chemin de terre à moitié effondré, bordé d’orties.
Et pourtant, malgré ça, le Weald a fini par s’ouvrir.
Petit à petit.
Quand Guillaume le Conquérant lance son grand recensement, le fameux Domesday Book de 1086, le Weald est encore recensé comme la plus grande zone sauvage du pays.
Mais déjà, les colons sont là. Les familles s’installent. Des villages apparaissent.
Et le paysage que l’on connaît aujourd’hui… eh bien, il était déjà là, en grande partie, autour de l’an 1200.
Ce qui est fascinant, c’est de savoir que la forme générale — ces routes sinueuses, ces haies, ces clairières, ces bois — n’a pas changé depuis huit siècles.
Oui, il y a des maisons modernes maintenant. Des Range Rover dans les allées. Mais en regardant bien… tout est encore là. Juste un peu recouvert.

La campagne du Weald à Petworth © French Moments
L’âge du fer et des forges : quand le Weald faisait des étincelles
Bon, jusque-là, je vous ai parlé du Weald comme d’un territoire boisé, un peu sauvage, un peu hors du temps.
Ce qu’on imagine mal, en revanche, c’est que ce même coin de campagne bucolique a été, à une époque, l’un des centres industriels les plus actifs d’Angleterre.
Oui oui, industriel. Avec du feu, du métal, du bruit. Rien à voir avec le calme actuel.
Enfin… industriel à la mode du Moyen Âge, bien sûr.
Pas des usines fumantes comme à Birmingham.
Mais des hauts-fourneaux rudimentaires, planqués au fond des bois, alimentés au charbon de bois et installés près de petits étangs de barrage qu’on devine encore aujourd’hui si on a l’œil — ou si on se perd dans les bons coins.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de Hammerwood. C’est un hameau, paumé comme il faut, avec une atmosphère étrange.
C’est pas pour rien qu’il s’appelle comme ça. Tout le secteur vibrait autrefois au rythme des marteaux de forge.
Les Romains déjà avaient installé des installations rudimentaires ici.
Puis, au XVIe et XVIIe siècles, le Weald est devenu la principale région productrice de fer du royaume. Rien que ça.
Et tout ça, à cause des arbres. Enfin, pas des arbres eux-mêmes, mais du bois.
Pour produire du charbon de bois, il fallait couper, brûler, entretenir les taillis.
On parle de coppicing, un système d’exploitation très intelligent qui permettait aux arbres de repousser tout en produisant du bois de façon régulière. Écologique avant l’heure, en quelque sorte.

Sur le sentier © French Moments
Jusqu’à récemment, je ne savais même pas ce que c’était qu’un furnace pond.
Maintenant, quand je vois une petite pièce d’eau ronde, étrangement calme, avec un vieux mur de pierres moussues à côté, j’ai toujours un doute. Et si c’était ça ?
Un reste du passé métallurgique du Weald.
On n’a pas idée du nombre de choses qui se cachent dans le sous-bois.
Ah, et les noms… toujours ces noms ! Iron Hill. Furnace Wood. Forge Lane.
Ils sont partout. On ne les remarque pas tout de suite, mais une fois qu’on sait, on ne voit plus que ça.
Et puis un jour, tout s’est arrêté. Les forges ont été abandonnées.
D’autres régions ont pris le relais.
Le Weald est retombé dans le silence. Comme si le fer n’avait jamais existé ici, et que les arbres avaient simplement repris leurs droits.
Mais si vous marchez assez longtemps — et que vous avez un peu d’imagination — vous entendrez peut-être encore le bruit sourd des marteaux au loin, étouffé par les feuilles mortes.

A Wilderness Wood © French Moments
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Villages perchés, maisons wealdiennes et fantômes des rois
Alors là, c’est le moment où j’ai commencé à tomber amoureux. Pas tout de suite, hein.
Au début, je me disais : bon, un village anglais, un autre, une petite église, une maison à colombages, un pub… et puis encore un village, et encore un pub.
J’avais un peu l’impression que tout se ressemblait.
Et puis, non. Pas du tout.
Il y a un moment où quelque chose s’ouvre, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
Un matin, en arrivant à Ticehurst, sous un ciel gris pâle avec juste ce qu’il faut de lumière pour faire briller les tuiles mouillées, j’ai levé les yeux et j’ai eu comme… un choc.

Vue de l'église de Ticehurst depuis le cimetière © French Moments
Ce clocher trapus, cette rue en pente, ces maisons en torchis, avec les poutres tordues et les fenêtres de guingois… C’était beau, oui, mais vraiment vivant.
Pas du tout figé comme un décor de film. On sentait que les murs avaient traversé les siècles en grinçant.

Le pub local de Ticehurst © French Moments
Et, un peu plus loin, à Alfriston, j’ai compris ce que c’était, une maison wealdienne.
Cette architecture si particulière du sud-est de l’Angleterre, avec son ossature en bois massif, ses façades avancées, parfois même des étages en encorbellement.
Elles ne sont pas là pour faire joli. Elles sont là parce qu’elles ont toujours été là.

Alfriston Clergy House © French Moments
Il y en a dans presque chaque village du Weald. À Cranbrook, à Tenterden, à Burwash évidemment, et jusque dans les recoins perdus où on ne s’attend à rien.
Certaines sont si anciennes qu’on pourrait croire qu’elles s’effondrent doucement, mais elles tiennent bon. Comme le reste.
Et puis il y a les grandes demeures, les jardins, les anciens domaines.
Franchement, je ne les cherchais pas. Mais ils finissent toujours par surgir — derrière un mur de briques, ou à travers une trouée dans les arbres.
Sheffield Park, où, au printemps, les sentiers serpentent au milieu de nuages de rhododendrons — énormes, éclatants, outrageusement roses et violets — qui débordent jusqu’au bord de l’eau, comme si un peintre s’était un peu emballé.

La beauté des paysages de Sheffield Park, un des plus beaux jardins du Sussex © French Moments
Scotney Castle, enveloppé de lierre et de mystère, où ruines et jardins se mêlent si parfaitement qu’on ne sait plus très bien ce qui est réel.

Scotney: un paysage de conte de fées © French Moments
Bodiam Castle, avec ses tourelles et ses douves, dressé fièrement dans son écrin de verdure — comme si un livre d’images avait été oublié là, ouvert sur une page enchantée.

Notre visite au château de Bodiam © French Moments
Et Nymans, avec ses massifs soignés, sa maison à demi en ruines, et cette douceur mélancolique qui donne à tout un air d’éternité.

Nymans, un des plus beaux jardins du Sussex © French Moments
Ce qui est étrange, c’est que rien de tout cela ne semble mis en scène. Pas de boutiques criardes, pas de panneaux tape-à-l’œil.
Parfois, rien du tout. Juste un petit écriteau bancal, un portail entrouvert, un vieux rosier — et vous tombez sur un lieu qui semble avoir échappé au temps.
Et c’est ça que j’ai appris à aimer dans le Weald. Ce mélange de grandeur et de discrétion.
Il faut prendre le temps. Accepter de se perdre. Regarder les poutres. Et écouter le vent dans les haies.

Le Weald près de Nymans © French Moments
Marcher dans le Weald : holloways, chevreuils et ciels bas
Marcher dans le Weald, ce n’est pas comme marcher ailleurs.
Ce n’est pas la montagne, ça c’est sûr — je m’en suis rendu compte très vite.
Ici, pas de sommet à atteindre, pas de panorama spectaculaire qui vous saute au visage au bout d’un effort.
Non. Ici, tout est plus doux, plus lent, plus secret.
Et parfois… un peu déroutant aussi.

Le High Weald près de Burwash au printemps © French Moments
Je me souviens d’une balade un jour de printemps. On avait décidé de découvrir la forêt de Brede High Woods.
On m'avait filé le tuyau qu'on pouvait y admirer des tapis de jacinthes des bois (les bluebells).
Et ça c'est révélé exact !

Un tapis de bluebells dans les bois de Brede © French Moments
Et puis soudain, le chemin a basculé. Littéralement. Un creux, un passage encaissé entre deux talus couverts de racines tordues.
On aurait dit une tranchée naturelle.

Un chemin creux dans les bois (menant au Réservoir) © French Moments
C’était un holloway. Un mot que je ne connaissais pas encore.
En fait, ce sont des anciens chemins de transhumance, creusés par le passage répété des bêtes et des charrettes pendant des siècles.
La terre s’est enfoncée, lentement, comme usée par le temps lui-même.
Franchement, marcher là-dedans, c’est une expérience. Il y a une sorte de silence particulier. Un peu étouffé.

Bluebells dans les bois de Burwash © French Moments
On se sent à l’abri du monde, comme dans un couloir végétal, avec juste un filet de ciel tout en haut. C’est beau, oui. Mais c’est aussi un peu… étrange.
Et au détour du sentier, il y a souvent une clairière, un champ, une ferme cachée derrière une haie.

Il y a un magnifique manoir caché derrière cette porte ! © French Moments
Le Weald: un refuge pour la nature et les hommes
Au bout d’un moment, quand on vit ici, on arrête de se poser la question.
On comprend que le Weald ne cherche pas à impressionner. Il n’en a pas besoin.
Ce n’est pas une carte postale. C’est un abri.
Un abri pour la nature, d’abord.
Je ne compte plus les fois où j’ai vu surgir un renard au détour d’un champ, ou un bouvreuil dans une haie en fleurs, ou même, une fois, une buse posée en plein milieu d’un chemin forestier, comme si elle me testait.

Renard dans un jardin anglais © French Moments
Ici, les animaux sont chez eux, vraiment. Et pas seulement dans des réserves balisées.
Il faut dire que tout le centre du Weald, ce qu’on appelle le High Weald, est classé "Area of Outstanding Natural Beauty".
Et ce n’est pas qu’un label pour touristes.
Il y a une vraie volonté de préserver les paysages traditionnels, les haies, les prairies, les forêts de feuillus.
La Sussex Wildlife Trust, par exemple, gère des hectares de zones boisées, certaines ouvertes au public, d’autres laissées en paix.
C’est une richesse discrète. Pas tapageuse. Et c’est ça qui me plaît.

Un des nombreux faisans habitant les prairies de Burwash © French Moments
Mais le Weald, c’est aussi un refuge pour les gens.
Et je ne parle pas seulement de ceux qui fuient Londres pour acheter une maison à pans de bois (même s’ils sont nombreux, et on les comprend).
Non, je parle de cette impression que j’ai eue, plusieurs fois, en marchant seul : celle que le paysage vous accueille sans vous juger.
Qu’il vous laisse poser vos pensées là, tranquillement, entre deux haies. Qu’il vous enveloppe, d’une certaine façon.

La campagne de Burwash au printemps © French Moments
C’est un territoire qui a vu passer des guerres, des rois, des forges en feu, des siècles de pluie.
Et qui, malgré tout, est resté fidèle à lui-même.
C’est rare, non ? Cette forme de constance. De lenteur assumée.
Parfois, je me demande si ce n’est pas ça, au fond, qui me touche le plus ici.
Le fait que rien ne presse.
Que les saisons ont encore leur mot à dire.
Que les chemins ne mènent pas forcément quelque part, mais qu’ils existent quand même.
Parce que c’est comme ça, et que c’est très bien comme ça.

Moutons à Burwash © French Moments
Le Weald, ce murmure du sud de l’Angleterre
Il m’arrive encore, certains soirs, de ressortir les premières photos que j’ai prises ici.
Rien d’extraordinaire, juste des arbres un peu flous, des clôtures tordues, des chemins noyés dans la brume.
À l’époque, je ne savais pas vraiment ce que je photographiais.
Je cherchais des repères, je crois. Une manière de me raccrocher à quelque chose dans ce nouveau décor, si différent de mes montagnes savoyardes.
Aujourd’hui, je ne cherche plus. Ou plus de la même façon.
Le Weald ne se visite pas comme on visite une région touristique.
Il se traverse. Il s’écoute. Il faut l’apprivoiser, doucement, sans rien attendre.
Il faut prendre les chemins de traverse, accepter de se salir les chaussures, de se perdre dans les bois, de ne pas tout comprendre.

Bluebells dans les bois de Burwash © French Moments
C’est une terre ancienne, pleine de silences et de souvenirs, une terre qui ne se donne pas au premier regard.
Une Angleterre qui ne fait pas de bruit, qui ne cherche pas à se montrer, mais qui murmure à l’oreille de ceux qui veulent bien l’écouter.
Je ne suis pas sûr que j’aurais choisi d’y vivre si je l’avais connu d’avance.
Et pourtant… avec le recul, je crois que mon temps dans le Weald m’a réappris la lenteur.
L’attention aux détails.
Le goût des détours inutiles.
Et ça, franchement, je ne l’échangerais pour rien au monde.
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